Chevrolet Independance 1931

Une élégante américaine des années 30 : La Chevrolet Independance 1931.

Une voiture qui a reçu une restauration importante il y a quelques années mais qui demande une nouvelle phase de soins importants pour retrouver sa noblesse.

2013-10-16 16.05.45

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 Le 6 cylindres en ligne, 194 cid de cylindrée pour environ 50 cv, apporte une souplesse de conduite très appréciée.

1 – première phase de travaux :


Le véhicule rentre à l’atelier pour les travaux suivants :

  • haut moteur bruyant (distribution et (ou) culbuterie,
  • problème de vibration très important (pont, boîte de vitesses)
  • divers points à remettre en cohérence avec l’époque.

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Le carter latéral est déposé. Les tiges de culbuteurs sont longues. Vue leur finesse, il faut veiller à ce qu’aucune ne souffre de flambage (voile).

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Dépose des rampes de culbuteur. Visiblement les pièces sont usées avec des stries aux emplacement des culbuteurs. A ce stade, il n’est pas raisonnable de monter un arbre dans cet état là. Ensuite un simple dégraissage montre l’état d’oxydation d’une partie des culbuteurs. On aurait pu s’attendre à ce qu’un brossage en profondeur ait été réalisé avant de remonter ces pièces.

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Les tiges


Les tiges ne sont pas toutes de la même fabrication. Leur épanouissement (tête côté culbuteur) n’est pas identique. Nous profitons de quelques pièces d’occasion pour reconstituer 2 jeux de 6 tiges apariées (6 adm et 6 ech). Certainement sans importance mécaniquement, déontologiquement cela peut suciter une critique. Ensuite étant donné le faible diamètre des tiges en rapport de leur longueur, il va falloir les redresser avec le plus de soin possible. En détail sur la 2nde photo, on peut voir la tige de gauche « serpenter » vers le fond de l’image. Il ne s’agira pas de les détordre à la sauvage dans un étau mais de leur redonner un alignement parfait entre tête et pied, sans oublier que la tige doit être exempte de gauchissement.

Autrement dit, extrémités bien alignées et tige parfaitement droite. Pour cela, j’utilise un vé pour faire rouler entre 2 doigts la tige. Ainsi visuellement je repère le ou les points d’inflexion sur lesquels il faut appliquer un effort « souple » et a contrario du défaut. Je redresse le métal sans le blesser.

Visiblement d’autres « répareurs » ont tenté avec une méthode trop virile qui a laissé quelques stigmates. Une dernière vérification est possible en faisant rouler sur une surface plane chaque tige. la rotation ne doit pas donner l’impression que la pièce se dandine ou avance par à-coups. En passant, nous débarrassons toutes les pièces de leur dépôts noirâtres. Il faut se rappeler que ces dépots finiront par être dissous dans l’huile moteur et iront gentiment abraser les paliers du moteur (et d’autres pièces vulnérables)

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Une partie des pièces étant refabriquée aux USA


Poussoirs, bagues, vis de réglage et axes sont achetés. Les culbuteurs d’origine montrent des marques laissées par les queues de soupape. Une rectification aurait dû être réalisée pour redonner la perpendicularité de la zone de contact et ainsi permettre un réglage précis du jeu. A cause des creux, il est impossible de mesurer réellement la distance entre queue de soupape et culbuteur. C’est une source de bruit supplémentaire. Disons que globalement, pour un moteur qui a été reconditionné, un certain nombre de points ont été oubliés alors que très importants.

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Après rectification, la surface de contact redevient plane dans la ligne d’axe radiale et incurvée axialement (puisque le culbuteur doit bascule sur son axe). Après remontage et réglage, le moteur devient plus silencieux. Les cliquetis désagréables ont disparus. On perçoit au ralenti, la rythmique huilée du 6 cylindres.

Transmission :


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Sur route, dès 50 km/h, un fort tremblement apparait. On peut localiser les vibrations entre boîte et tube de transmission. Après dépose du pont et de son tube de poussée, le croisillon de sortie de boîte est contrôlé. De toutes évidences, l’armature a été ressoudée, les 4 bagues flottent complètement dans les brides. Le croisillon est hors service. Nous retrouvons une pièces neuve mais de la génération suivante. Elle n’est que partiellement compatible avec la version 1931.

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Après usinage pour réduire le corps et ajustement des emmanchements, une nouvelle pièce compatible est mise en place. Les essais sur route se font sans aucun problème. La vitesse de croisière se situe aux alentours de 80 km/h. Le 6 cylindres est agréable en reprise, même si on perçoit l’étranglement de sa carburation qui lui fait perdre de sa vivacité.  Le véhicule freine suffisamment, compte tenu du fait qu’il est équipé d’un freinage à câble.

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Avant de rendre la Chevrolet, nous usinons des bagues de palier pour le démarreur qui menace de rester bloqué. Au passage, le collecteur de l’induit est rectifié et l’induit vérifié sur un « grognard ».

2 – seconde phase de travaux :


Grâce aux soins apportés à la mécanique, notre client a pu profiter du plaisir de conduire sa Chevrolet. Après la belle saison, il nous confie de nouveau son véhicule, pour lui redonner une esthétique soignée.

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Un magnfique Hot Rod, voilà ce que nous aurions pu proposer à notre client ! Mais il n’en sera rien et le projet sera une combinaison de 2 tons rouge, chauds et élégants, dont un exemple est montré ci-dessus.

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Pour réduire au maximum des réactions possibles entre les vieilles couches et les futurs produits appliqués sur la carrosserie, nous décapons jusqu’au métal, les éléments de carrosserie. Les élements démontables seront sablés à basse pression. L’histoire du véhicule apparait au fur et à mesure que les couches disparaissent. Des greffes de métal seront nécessaires pour renforcer ou remplacer les parties atteintes ou trop déformées.

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Quelques étapes du démontage prudent des éléments du tableau de bord.

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La partie arrière et un certain nombre de cache misères. Dernière photo, nous en profiterons pour remettre en configuration « époque » le compartiment moteur où certaines pièces sont anachroniques avec ce type d’engin.

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Quelques photos de la phase tôlerie

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Mise en aprêt, ponçage et travaux d’esthétique sur les parties châssis.

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Phases de laquage : application de la couleur claire – démarcations – application de la couleur sombre – vernissage de l’ensemble pour supprimer les démarcations et obtenir une brillance maximale.

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Préparation des éléments démontables puis remontage de l’ensemble.

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Le résultat :


 

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