Coupé Peugeot 203
Restauration d’un coupé Peugeot 203.
Véhicule produit de 1953 à 1954. Seulement 960 exemplaires sont sortis des usines Peugeot.
Travaux réalisés sur 18 mois (y compris carrosserie/peinture)
Temps passé : 350 h (hors travaux de tôlerie)
La base de départ est une carrosserie dont les travaux de décapage, tôlerie et traitement primaire ont été réalisés quelques années auparavant. La caisse a reçu un voile provisoire de peinture afin de la protéger. Son propriétaire actuel n’ayant que très peu de temps de libre, a choisi de confier la suite des travaux de restauration à notre atelier. Le véhicule est livré sur sur ses roues dont les trains ont été provisoirement montés. Il est accompagné de nombreuses caisses de matériel qui vont permettre de le reconstituer.
Techni-Tacot tient à remercier l’aide apportée par les membres de l’amicale 203 de la région Provence pour reconstituer le « puzzle ».
Le but à atteindre :
- véhicule remonté , prêt pour le contrôle technique
Travaux à réaliser :
- travaux de carrosserie de finition, puis mise en peinture finale,
- remontage moteur + boîte + pont
- finalisation des trains Av et Ar,
- freinage,
- électricité, planche de bord
- sellerie,
- refroidissement.
- géométrie des trains
- essais et réglages
Radiateur :
Démontage complet avec remplacement du faisceau et détartrage des boîtes à eau.
Idem pour celui de chauffage (modèle Ducellier).
Moteur :
Techni-Tacot continue l’excellent travail de reconditionnement commencé sur le bloc par un confrère des Pays Bas. Le moteur « reculassé » a reçu un jeu de chemises-pistons neufs ainsi qu’un embiellage rectifié et équilibré. Quelques gros plans montre la qualité du travail déjà effectué et en accord avec nos compétences.
Différentes pièces attendent d’être remontées pour terminer le groupe comme :
- pompe à huile, à essence, à eau,
- allumeur, commande de vidange, carter inférieur, trappe de culasse, collecteur, embrayage,
- tube externe d’huile, reniflard,
- carburateur,…
Mise en peinture du collecteur microbillé.
Carrosserie :
Traitement anticorrosion, finition carrosserie et « voile de la mariée ».
Train Av :
Les lames sont déposées pour une peinture complète, puis un remontage sur le véhicule.
Les moyeux reçoivent des garnitures et des cylindres de roue neufs. Les tambours sont rectifiés au tour.
Réfection des amortisseurs AV et AR :
Déposer le bouchon de remplissage. Vider l’amortisseur de son huile.
Déposer l’écrou d’axe et son joint torique. Séparer les 2 bras soit en chassant le silent bloc à la presse, soit en utilisant un burin fin pour écarter progressivement chaque extrémité des bras. Mesurer la position maxi du levier pour le remonter de manière identique. Dévisser les couvercle . Fabrication d’une clé si possible , sinon, dépose « virile » avec un chasse et quelques coups francs de manière tangentielle. (serrage important 20-25 m.kg).
Vidanger le reste d’huile. Déposer les pistons en ôtant les goupilles et les écrous de 10. Enlever le jonc avec un petit tournevis.
Déposer la rondelle de protection du spi, le spi et la rondelle derrière. Ensuite il va falloir chasser le bras et son axe par l’autre côté. Attention c’est à ce stade qu’on peut rendre inutilisable l’amortisseur. L’essentiel est de déposer le 2nd jonc qui est de l’autre côté du premier. Pas facile à sortir mais il fait gagner du temps pour permettre une extraction à la presse. C’est par ce qu’on peut ne pas s’apercevoir qu’il y a un jonc du côté du bras solidaire de l’axe, que l’utilisation de la presse brisera la gorge du jonc et condamnera l’amortisseur.
Même à la presse, l’extraction n’est pas aisée. Il faut arriver à faire glisser le poussoir central (celui qui actionne les pistons en Av et en AR) sur l’axe rainuré. Prudence à ce stade pour ne rien briser.
Sortir le second roulement.
Nettoyer l’ensemble et préparer les pièces au remontage.
Suivant état, Il faudra remplacer :
- les 2 segments (pistons)
- le silent bloc en bout de bras
- les 2 joints spi
- les deux roulements
- les joints toriques
- l’huile
Le kit est disponible chez Techni-Tacot.
Le remontage se fait dans l’ordre inverse, en n’oubliant pas d’orienter le poussoir (pièce qui actionne les pistons) afin de retrouver la mesure de hauteur relevée avant démontage. Les segments fournis peuvent nécessité de faire sauter le pion de séparation en fond de gorge (piston) . On peut utiliser une Dremel. Les éléments constituant l’amortissement (pièces, rondelles, ressorts) sont remontés avec précaution et dans le bon ordre. On peut se fabriquer un outil simple pour pousser le ressort et laisser libre le passage de la goupille. Penser à remonter les pièces avec un peu d’huile. Remplissage d’huile : utiliser de l’huile de fourche de moto. Le volume à mettre ? Cela dépend et je vous conseille de laisser le niveau à 18 mm en dessous du plan de contact du bouchon. Cette mesure se fait après avoir amorcé l’amortisseur en le manoeuvrant pendant 2 ou 3 minutes jusqu’à ce que les bulles soient remontées et que le bras soit résistant du début à la fin du mouvement. Une boîte de vitesses type C2 (2nde génération) qui ne convient pas à ce modèle de 203 datant de 1953.
Présentée à son emplacement, elle dépasse d’environ 10 cm et ne permet pas de positionner le moteur sur ses silent-blocs. Détail du couvercle de commande : La commande de changement de gamme (MAr/1ère, 2/3, et 4) peut souvent être anormalement usé. Le jeu excessif empêche le changement (poussé/tiré du levier) et rend les commander impossibles .à régler Il faut alors reformer le « C » de la commande ou changer de couvercle. En dessous, la BV qui convient à ce modèle de 203 et la différence de dépassement dans le compartiment. La boîte ne sera pas ouverte car déjà reconditionnée.
Pont et tube de poussée :
Gros plan sur la liaison mécanique articulée. On n’oubliera pas le ressort situé entre le nez de pont et l’arbre du tube, chargé de maintenir en contact la liaison.
Électricité :
Un faisceau complet est réalisé à partir des couleurs et de la numérotation Peugeot. Un rajout est fait concernant la monte de clignotants cachés en calandre AV (ceci dans un but de sécurité).
Refroidissement :
Le refroidissement est confié à une pompe à eau avec axe de 12 mm assorti d’un radiateur de 403 (entorse à l’origine dans un soucis d’efficacité). Le véhicule roulera dans le sud de la France. Cette modification n’est pas obligatoire mais répond à une opportunité au niveau de la disponibilité des pièces. (Un retour à l’origine est facilement réalisable)
Le radiateur de chauffage a été reconditionné (démontage du faisceau et des boîtes à eau, tringlage, détartrage, épreuve en pression, léger coup de peinture, etc.). Monte obligatoire du calorstat Peugeot. Ainsi on assure une température mieux régulée au niveau du moteur et on évite les brusques écarts lors des descentes, pied levé en frein moteur. Tout comme le radiateur principal, celui de chauffage est reconditionné entièrement. La fixation contre le tablier est faite en intercalant deux bandes de mousse isolante. (Les pièces peintes du moteur comme le couvre culbuteurs, l’écran thermique du carburateur ou le filtre à air seront décapés pour passer en peinture et être à la hauteur du reste du véhicule.)
Colonne de direction et changement de vitesses :
On démonte, nettoie, et remonte l’ensemble du mécanisme en s’assurant que toutes les pièces sont présentes et en bon état (ressorts, rondelles, goupilles). Un travail simple mais qui apporte une commande la plus précise et agréable possible, à partir du moment où tout a été fait du côté de la BV.
Carburateur :
Celui-ci est démonté, nettoyé et débouché par trempage dans un bain dégraissant et détartrant.
L’axe du papillon est très usé. Il est remplacé par un axe à la cote supérieure et le carburateur est alésé en ligne. Surfaçage du pied de carburateur. Il est remonté avec une pochette de joints (comportant la pompe de reprise). Dernier détail, tous gicleurs ou ajutage sont comparés avec le montage d’époque (diamètre ou calibre). Détail de la tringlerie de commande de l’accélérateur.
Freinage :
Le circuit hydraulique est refait avec du tube de cuivre. Les raccords évasés (« Flare ») sont réalisés avec une matrice. L’utilisation de tubes neufs évitera le décollement de dépôts avec des anciennes canalisations. Le passage au liquide silicone sera de rigueur. Cylindres de roue, maitre cylindre et flexibles sont issus de fabrication actuelles. Les tambours sont rectifiés.
C’est grâce à ces efforts qu’on pourra prétendre à un freinage performant, régulier et sécurisant.
Réservoir d’essence :
Celui-ci échappera au traitement spécial Restom. Son état ne le nécessite pas. Une peinture antirouille après un décapage du métal terminera le travail.
Pose d’une bande de mousse isolante entre le bord du réservoir et le logement en fond de coffre.
Pédalier :
Tout comme le reste des pièces, sera démonté entièrement et décapé. Ceci permet de se rendre compte de l’usure des paliers ou des axes qui nuisent à la précision des commandes.
Pare-brise – Phares – Feux de malle Ar.
Périphériques électriques :
Démontages, réfection et contrôles pour obtenir un fonctionnement fiable.
Quelques détails en cours de remontage (suite) :
La sellerie est en cuir et tissu.
Portes :
La phase de montage des mécanismes de lèvre-vitre avec celui des serrures, rajoutée à la pose des joints de vitres, est véritablement laborieuse. Le tout complété par la nécessité d’ajuster tout ce petit monde (déflecteur compris) va demander une patience d’ange pour obtenir un fonctionnement satisfaisant.
La difficulté provient en grande partie du faible nombre de véhicules construits (inférieur à 1000). Ces modèles étaient grande partie assemblés loin des grandes chaînes de berline. D’un véhicule à l’autre on arrive à trouver des petites différences (géométriques) notables.
Les dessous du véhicule :
Pour une question de sécurité, des clignos Av ont été rajoutés. Logés derrière les lames de la calandre, ils sont quasiment invisibles mais très fonctionnels comme en témoigne la photo ci-contre.
Le véhicule quitte les ateliers Techni-Tacot pour une séance d’habillage intérieur.
Nous souhaitons beaucoup de plaisir à son propriétaire et nous le remercions d’avoir accepté de patienter quelques mois de plus à cause de l’emménagement dans le nouvel atelier.
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