Ford Vedette 1953

Ford Vedette 1953

Restauration d’une Ford Vedette 1953 – Travaux réalisés sur 4 mois + 4 semaines en carrosserie.

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Tour d’horizon : premier modèle 54 équipé encore du moteur 53. Le véhicule était garé depuis une trentaine d’années dans une grange, au sec. Le V8 est hors service. Chassis et carrosserie sont encore très sains mais oxydés. Pas de corrosion perforante visible. L’intérieur pourra être sauvé après nettoyage et conserver l’aspect « origine » de la voiture – Dépose du groupe moteur/boîte.

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Le radiateur est immédiatement reconditionné en totalité. La dépose des boites à eaux et le tringlage du faisceau met en évidence l’obstruction importante des tubes. Ceci explique les problèmes de chauffe qu’avait rencontrés cette voiture.

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La carrosserie avant est déposée pour permettre la séparation du chassis et de l’habitacle.

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Séparation habitacle /chassis.

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Le chassis est en excellent état et ne présente aucune corrosion perforante.

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Le plancher de l’habitacle est complet mais doit être rapidement décapé pour stopper l’attaque de la rouille, notamment au bas du tablier et à l’aplomb de la planche de bord – Les entrées d’eau principales proviennent de l’étanchéité approximative du joint de pare brise ainsi que de celui de la tôle de protection au dessus de la boîte de vitesses – Le plancher est décapé mécaniquement. Le mastic, devenu dur et cassant, a perdu sa propriété d’étanchéité. Après grattage les liaisons métalliques seront jointoyées avec un mastic de type polyuréthane.

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Le premier traitement consiste à appliquer un primaire, comportant un transformeur de rouille en complexe de fer-tannin (non soluble dans l’eau). Très rapidement, les parties ferreuses vont prendre une couleur bleue puis très foncée. Le métal après séchage devient lisse et imperméable. Ensuite une couche de phosphatant garantira une accroche parfaire de l’aprêt garnissant. Au final; une peinture bi-composant redonnera le plus bel effet au plancher, tout en lui apportant une protection supplémentaire – Quelques détails du chassis en l’état, avant démontage total.

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Toutes les pièces sont dégraissées à la vapeur. Le chassis subit le même traitement, puis un brossage et un décapage mécanique.

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Ensuite, un lait phosphatant est appliqué avant les couches de finition (phosphatant, apprêt, laque) – Les moyeux sont démontés pour préparer leur réfection et la mise en peinture.

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Rectification des 4 tambours, maitre cylindre neuf, déglaçage des cylindres de roue, mise en place des kits de réparation, remplacement des roulements de moyeux av  – En détail, l’intérieur du maitre cylindre, rendu inutilisable par la corrosion.

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Désahabillage du pont pour une révision et une mise en peinture.

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Les roulements ar sont en bon état et seront simplement nettoyés puis regraissés.

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Les trains démontés, après dégraissage et décapage – Remontage des trains, après traitement et peinture.

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Réfection du système de freinage :


 

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Avant remontage des kits comportant des coupelles neuves, un « honing » est réalisé sur les cylindres de roue. Les deux photos montrent la différence, avant et après l’opération de déglaçage.

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L’état des roulements d’une des roues av impose le changements du jeux complet.

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Le chassis prêt à recevoir le groupe propulseur.

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Le chassis étant terminé, le travail sur le V8 et la BV peut débuter – Rem : afin d’accélérer l’utilisation possible de son véhicule, le client souhaite ne faire qu’une révision d’un V8 de secours (type 1949/52), qu’il avait acheté à cet effet. Par la suite, le V8 d’origine (type 1953) sera reconditionné dans les rêgles de l’art.

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Distingo entre le PMH et le point l’avance à l’allumage (cylindres 1 et 6), d’après le repère sur la poulie du vilebrequin. Le comparateur étant en place, il devient facile de caller l’allumeur parfaitement et de vérifier la position du doigt de distributeur / cylindre n°1.

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Exemple de soupapes ne pouvant pas être rodée. Seule une rectification peut récupérer la portée et son angle de 45°. Il sera procédé à un remplacement de celles corrodées ou tordues, par d’autres, en meilleur état et pouvant être rodée, avec un outil pneumatique – Remarque : une soupape creusée par corrosion ou autre, ne doit pas être rodée, sinon le résultat risque d’aboutir à un siège qui recopie le défaut inverse de la soupape. C’est pour cette raison que les solutions sont : le remplacement de la pièce ou la rectification.

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Rodage manuel / rodage mécanique / rectification : comparaison entre un rodage fait à la main et avec un outil pneumatique (la différence est essentiellement dûe au temps nécessaire, pour obtenir le même résultat) – N.B : en rêgle général TECHNI-TACOT conseille de réaliser une rectification de l’ensemble sièges/ soupapes afin de garantir une étanchéité durable et optimale. Dans ce cas, la qualité des surfaces obtenues est visible à l’oeil nu , simplement par son aspect brillant:

Le bloc n’échappe pas à un remplacement systématique des pastilles de sablage. Ne pas se fier à l’aspect visuel extérieur. A la dépose, on peut souvent constater le travail de corrosion et imaginer les risques qu’encourre le moteur, si l’une d’elles se crevait.. Remontage avec une pâte d’étanchéité.

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Lors du réglage du jeu aux soupapes, il est important de véirifer l’état de surface des poussoirs et d’y remédier avec une surfaceuse.

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Dans le cas des V8 Ford type 1943-52 et 1953, le jeu d’orgine est compris entre 0.30 et 0.33. Je conseille de rester aux alentours de 0.35 afin de garantir une fermeture des soupapes, même après de nombreux km. Ces moteurs ne sont pas pourvus de réglage et nécessitent de meuler parfaitement les queues de soupapes, ou d’ajuster la hauteur des poussoirs. Vu le temps nécessaire, il est plus intéressant de retarder le futur réglage – Détail à ne pas oublier, le joint situé entre le tube d’aspiration et la crépine de la pompe à huile.

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Contrôle du plan sur le bloc. Surfaçage des culasses et traitement de surface offrent une finition proche du neuf.

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Avant la fermeture des cylindres, chaque goujon reçoit son écrou afin de vérifier que le couple de serrage se fera sur la culasse et non pas sur un filetage abimé ou encrassé. (4 mkg). Si besoin, taraud et filière parfairont les filets – Après remontage complet, le moteur est placé sur un chariot pour effectuer un démarrage.

Etant donné que la voiture (type 1953-54) reçoit un moteur 1949-52, sa boite de vitesses doit être adaptée pour accepter le mécanisme d’embrayage type 1949/52. Ce mécanisme équipé de masselottes est commandé par une butée à billes.

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La boite, type 1953/54, peut « régresser » avec l’ancien le mécanisme alors que l’inverse n’est pas possible – La seule difficulté est la séparation fourchette/axe , dû au manque d’accessibilité. On s’affranchit de ce problème en perçant la tête du clou de fourchette et en le chassant à l’envers. Il sera réutilisable ensuite en le positionnant à l’envers pour conserver la partie élargie vers le haut et après mattage de l’extrémité – La BV reçoit alors les traitements habituels, décapage, phosphatant, peinture bi-composant afin de lui garantir un résultat durable et visuel.

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Les accessoires électriques sont démontés, contrôlés et remontés après remplacement des pièces défectueuses.

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Préparation du compartiment moteur et protection du soubassement.

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Le chassis retrouve son groupe propulseur.

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La ligne d’échappement à souffert de la corrosion.

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Le « y » regroupant les 2 collecteurs en fonte, est percé, ainsi que le coude du collecteur gauche. Une pièce d’occasion est achetée. Plusieurs chauffes et cintrages successifs redonneront la forme initiale – Les points d’ancrage sont pourvus des calles en caoutchouc d’épaisseur identique sauf pour les 2 avants sous le tablier. 7 patins sont disposés ente le chassis et la coque afin d’éviter les vibrations de la tôle.

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Présentation chassis / coque.

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Bien que les V8 des Ford Vedette soient à l’origine des V8 Simca Vedette, très peu de pièces sont compatibles entre elles. En détails une culasse Ford (en haut) et celle Simca.

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Un lot des pièces acessoires passant par une phase décapage.

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(supports de pare choc, logement des phares, divers) – La restauration d’un véhicule ancien passe aussi par la remise en état d’accessoires aussi variés qu’un avertisseur.

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Le compartiment moteur est équipé.

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Etant donné que ce modèle 54 est proche du système (très discutable) de refroidissamene Equiflux (qui ne sera monté que durant 1an). Techni-Tacot décide de remonter la sonde de temérature sur une des culasses; ceci afin de continuer à mesurer la températude de culasse même en l’absence d’eau dans le radiateur – Les termostats (type Renault 4) sont montés neufs et percès d’un trou de 1.5mm. Ainsi en cas de défection de la capsule thermostatique, un débit de fuite prolonge la mise en ébulition et donne plus de chance aucondusteur de s’en apercevoir.

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Suite du remontage et essai moteur.

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Attention, cette photo représente un relais mal câblé. D’origine, le relais de démarrage est fixé la tête en bas (empéchant l’humidité d’entrer par le bouton) avec les câbles comme sur la photo. Ce qui revient à inverser le branchement élec par rapport à la photo – Mise en place des éléments de carrosserie traités intérieurement.

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Un isolant en mousse (à bulles fermées) est collé entre les parties en contact métal/métal, remplaçant avantageusement le textile bitumineux d’époque.

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Dans la majorité des cas, la boulonnerie est remplacée par une visserie zinguée ou inoxydable. Chaque boulon externe est remonté avec de la graisse pour faciliter un éventuel démontage et protéger les filetages. Le soubassement a été décapé, traité anti-rouille puis revêtu d’un anti-gravillonnant (idem pour l’intérieur des ailes).

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Bien que les ossatures des banquettes soient en excellent état, l’humidité des années a eu raison de la galvanisation des socles. C’est aussi l’occasion de dégraisser le système de coulissement pour retrouver un réglage facile de la banquette avant. Une feuille de caoutchouc sera intercallée entre les fixations et le plancher, afin d’empêcher l’humidité de recommencer son travail d’oxydation.

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Le radiateur de chauffage n’échappe pas à un reconditionnement total, avec remplacement des boîtes à eau et réfection des tubes d’alimentation.

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Lors de la vérification du moteur de chauffage, la connexion sortante est apparue dénudée. Un simple défaut électrique comme celui-ci, peut laisser en panne le véhicule voir même créer un début d’incendie. Techni-Tacot rappelle la nécessité de rouler constamment avec un extincteur (opérationnel), placé à portée de main, dès les premiers essais – Dernières pièces à passer en peinture.

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Le moindre défaut de peinture implique un retour au ponçage et un nouveau voile de peinture – Les pièces des Ford Vedette se ressemblent mais ne sont pas toujours identiques : deux tubes de reniflards d’huile, très différents en réalité – Drôle de pièce en tôle qui n’est pas un accessoire externe mais une séparation située dans carter, limitant le mouvement de l’huile. Garre à celui qui la retouve sur l’établi, après avoir remonté son moteur: (JR, si tu me lis ! 😉 )

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Une plaque de pédalier dans son jus – Quelques pièces après un vrai travail de restauration.

Les jantes :


Sablage, traitement antirouille-apprêt garnissant, ponçage, peinture complète

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A l’origine, Ford avait prévu une durite inférieure munie d’un piquage pour le retour du chauffage. Ne trouvant plus cette pièce neuve, un départ à été rajouté au bas du radiateur (moteur) afin de permettre le branchement d’une durite de diam 18 mm.

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L’indispensable coupe-circuit est posé sur la masse générale. La sécurité ne veut pas qu’on coupe, systématiquement le pôle négatif, mais plutôt le pôle qui est raccordé au chassis (négatif ou positif suivant les technologies). Tout simplement parce qu’en isolant la masse de la batterie, un objet métallique qui vient en contact avec le chassis et n’importe quel pôle, ne provoquera pas de court-circuit – Aspect du moteur avant départ pour le contrôle technique.

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La touche finale, avant le départ chez le carrossier, sera l’ajout d’un module électronique d’aide à l’allumage. Sans aucun modification de l’allumeur, celui-ci utilise les vis platinées d’origine et leur garantit une durée de vie pratiquement illimitée. Il suffit de tirer un des fils de bougie pour s’apercevoir de la qualité de l’arc électrique obtenu. Les démarrages sont excellents, à froid comme à chaud et ne souffrent plus de la molesse d’un équipement en 6V – Avant de retrouver une livrée digne de son nouvel état restauré, cette Vedette s’offre 2 jours de tournage à Marseille, au port des Goudes, dans le film « Le deuxième souffle » d’Alain Cornaud.

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La production recherchait un véhicule époque 50′, d’apparence vétuste, pour le rôle de Téo (Jean-Paul Bonnaire). L’acteur conduit le véhicule devant la caméra et prend au passage le personnage de « Gu » joué par Daniel Auteuil. Jean-Paul Bonnaire, enchanté d’avoir retrouvé des souvenirs d’enfance au travers de cette Ford Vedette, laisse un autographe à l’attention de son propriétaire et du responsable de Techni-Tacot. L’histoire ne dit pas si pendant le tournage Monica Bellucci a eu un coup de coeur pour la berline, mais elle a frôlé de très près sa carrosserie – Quelques étapes en carrosserie …

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