Restauration d’un cabriolet Peugeot 403

La restauration d’un cabriolet Peugeot 403.


Le cabriolet 403 est apparu en août 1956. Il sera construit à 2 043 exemplaires jusqu’en 1960

Cahier des charges :

L’essentiel de nos travaux va consister à :

  • déposer la mécanique complète (groupe propulseur, train avant, train arrière),
  • déshabiller la caisse principale pour un décapage total de celle-ci et des éléments amovibles,
  • reconditionner l’ensemble de la mécanique,
  • remplacer le faisceau,
  • revoir tous les organes et accessoires périphériques.
  • réfection complète de la sellerie et et de la capote.

Pour résumer il s’agit d’une restauration intégrale.

Améliorations techniques :

  • modification du système électrique avec montage d’un alternateur caché dans le corps d’une dynamo. Ceci permettra de conserver l’aspect esthétique et de recharger la batterie lorsque le moteur tourne au ralenti – De plus la production d’énergie électrique avec un alternateur offre une tension de 14v5, ce qui donne un éclairage plus brillant (meilleure visibilité), des essuies glace plus rapides, un désembuage de pare brise efficace, …
  • rajout équipement confort pour conducteur et passager (prise 12v, lecteur de carte, etc.),
  • montage d’une pompe à essence électrique destinée à amorcer le carburant dans le carburateur sans devoir ouvrir le capot ou sans avoir à insister sur le démarreur,
  • remplacement de l’allumeur mécanique par un allumeur électronique (meilleur démarrage, consommation moindre, pollution réduite)

Constatations  lors des démontages :

L’état du véhicule présente bien à première vue. Cependant, il suffit de s’approcher et d’essayer ce cabriolet pour s’apercevoir que le travail est superficiel.

Le démontage complet est commandé.

En détails :

  • le bocal de liquide de frein est presque vide, le circuit de freinage est à reconditionner en totalité.
  • Sous le capot, la mécanique n’est pas rutilante.  Beaucoup d’éléments sont d’origine et en l’état,
  • La voiture a été repeinte, histoire de faire « bô », mais, ce n’est pas beau du tout !
  • les bras arrière avec support d’amortisseur sont percés par corrosion : de la tôlerie en préparation !
  • planchers et longerons sont à remplacer aussi,
  • l’ensemble des accessoires est usé, à remplacer, à réparer comme le montre l’état des feux, caoutchouc de moteur d’essuie glace, joints de carrosserie, électricité, etc.

L’ensemble bien que fonctionnel mérite une sérieuse restauration. Un déshabillage complet et le décapage de la caisse nous en dira plus sur son histoire …

Constatations  lors des démontages :

Voici le système électrique ou tout au moins ce qui reste de la célèbre Fée Électricité. La pauvre, elle a bien perdu de son panache. Il faudrait être joueur pour sortir en toute confiance avec un véhicule dont les isolants de fils sont devenus cassants, doté de connexions protégées par du scotch et un imbroglio sous la planche de bord. (pas facile de bien prononcer Imbroglio !).

Qu’à cela ne tienne (comme disait ma prof de Math), nous déposons joyeusement l’ensemble du faisceau et un nouveau le remplacera.

Un jour,  il viendra le moment des essais tant attendu, l’un dira « Que la lumière soit ! » et l’autre répondra « Et la lumière fut ! ». Enfin, nous l’espérons ou alors j’irai vendre des chichis chauds sur les plages;-)

Décapage : 

Après toutes ces heures de démontage et de bataille avec la boulonnerie rouillée, la caisse est vide et prête pour le verdict du décapage.

Ouverture du moteur : 

Le moteur était fonctionnel. Vu l’état apparent, vu le bruit général en fonctionnement (proche d’un moulin à café), même si Peugeot est réputé pour sa fabrication ancestrale de moulin à poivre ou à café, dans une automobile, ce bruit caractéristique est peu rassurant. Donc, vous connaissez la sanction : mise à nue du berlingot.

Globalement l’état n’est pas catastrophique, nous avons connu pire.  Mais en déposant le couvre culasse, l’aspect « Titanic » avec ses 4 cheminées rouillées, laisse présager d’une remise en état à la vas-vite.

Ouverture du moteur : 

Les cylindres présentent une usure avec un talon bien visible en partie haute. C’est la partie où le segment le plus haut ne va pas. Donc cette zone est à la cote d’origine. Nous remplacerons d’office l’ensemble chemises pistons par un modèle neuf (que vous pouvez trouver sur notre Boutique en ligne ICI).

La chaine de distribution est très usée et même en bout de réglage la tension est bien insuffisante.

Les coussinets ont été remplacés récemment, mais il faudra passer le vilebrequin en métrologie pour connaitre son usure. C’est ainsi que nous pourrons prendre la décision de rectifier ou non en cote supérieure.

L’ensemble des photos montrent un moteur sale avec des dépôts de calamines sont très visibles.

L’étape suivante consistera à dégraisser, puis décaper toute les pièces pour les débarrasser de ces particules de carbone qui usent prématurément les moteurs.

A suivre …

Sablage de la carrosserie et constatations :

Hélas, malgré une voiture relativement propre vue de l’extérieur, le sablage a mis au jour bien de la misère. Il est apparu les accidents qu’elle a subis, sans toute fois montrer de choc conséquent. Il s’est agit plus d’accrochages que de véritables accidents graves. C’est une nouvelle réconfortante. Par contre, aucun élément de carrosserie est exempt de trous de corrosion et ils sont très nombreux. Les planchers et les longerons sont à revoir complètement mais le nouveau propriétaire en avait été averti. Pour le reste, la « dentelle » fait partie des mauvaises surprises…

Reconstruction de la carrosserie :

 Photo 1 et 2 : un joli ciel étoilé se projette sur le double fond du plancher. N’est-ce pas romantique pour un cabriolet ? J’avais pensé aussi au poinçonneurs des Lilas, mais je risque de perdre une partie des lecteurs nés au 21ème siècle !  Bon, bref, il va falloir trancher dans le vif.

Photo 3 et 4 : Les passages de roue sont perforés de dizaines de trous de corrosion.

Reconstruction de la carrosserie :

Le plancher est découpé, les encadrements prêts à recevoir les futures tôles de plancher.

La reconstruction commence : le masque avant a retrouvé sa géométrie. Ca y est le sauvetage de ce cabriolet a commencé.

 

Reconstruction des planchers :

Les premières pièces découpée, ajustées et positionnées.

Reconstruction Unit avant :

Après travaux, positionnement de la partie avant sur l’Unit avant et correction pour un alignement parfait.

La phase suivante sera de déposer le bloc parebrise car la tôle de renfort avec les départs pour désembuer, sont pourri par la rouille.  Une découverte dont on se serait bien passée. Visible en zoomant sur la 3ème photo.

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